Le Monument Aux Morts de Collioure

Le 23 mai 1919, sur la proposition du maire, Joseph ROSSINES, le conseil municipal décidait l'érection d'un monument destiné à perpétuer le souvenir des braves de la localité, tombés au champ d'honneur. Il vota la somme de mille francs à inscrire au budget 1919. Il décida, en outre, de nommer une commission, en vue de la coopération de celle-ci à l'érection du monument.

Cette commission était composée des médecins LLOPET et GERAUD, du notaire Paul TRIQUERA, de Paul SOULIER, président du cru banyuls, du curé, du pasteur, de Jean COMPRISTO, de François ROULET, de Léon CHRISTINE, alors 2ème adjoint, des conseillers municipaux Romain RIERE et Côme CALMON, du directeur de l'école de garçons Jean DUFOUR, de la directrice de l'école de filles, mademoiselle Joséphine CAMPINS, des présidents des sociétés de Secours mutuel, de l'Union, de la Fraternité, de la Prud'homie, des Travailleurs de la mer, des Prévoyants de l'avenir, de l'Avenir du prolétariat, des Vétérans des armées de terre et de mer, de la Commission administrative de l'Hospice.

La commission lança une souscription auprès de la population. L'argent collecté contribua à payer le monument.


Le 30 octobre 1921, le nouveau maire Léon CHRISTINE, donna connaissance du projet du monument soumis par Gustave VIOLET, agissant pour le compte du sculpteur GAUDISSART. Le monument serait érigé sur la promenade dite "Placette".

Le 18 mars 1923, le maire rendit compte, qu'à la suite du décès de François ROULET, secrétaire et trésorier du Comité du monument, il est devenu dépositaire du registre du Comité ainsi que des fonds en caisse. Il ajouta que messieurs VIOLET et GAUDISSART, d'après leur correspondance, assuraient que le monument pourrait être édifié aussitôt que la pompe de la promenade serait déplacée.

Le monument a été inauguré, le 14 juillet 1924.

A noter une particularité : la liste des morts est gravée au dos du monument ! Cette liste devrait coïncider avec la liste établie pour réaliser le Livre d'Or des Morts pour la France, édicté par les lois des 25 octobre 1919 et 28 février 1922. En fait, n'ayant pas de ligne de conduite à observer, Collioure dressa sa liste en fonction du choix décidé par le conseil municipal. Les prénoms sont ceux utilisés usuellement par les familles. C'est ainsi que certains prénoms sont les deuxièmes de l'état-civil tels ATXER et SOUBIELLE. Le prénom de CRUCHANDEU était Baptiste et non Jean-Baptiste.